Test : The Typing of the Dead (Dreamcast)

Quelques équations font souvent mouche dans le domaine du jeu vidéo. Prenez par exemple une pincée de clavier Dreamcast, mélangez moi ça avec la carte Naomi, faites remonter le tout avec un bon House of the Dead 2, et vous obtenez the Typing of the Dead.

La guerre des clones

Avant toute chose, sachez que The Typing of the Dead (TTOTD, allez, soyons fous) reprend l'intégralité de l'aventure de House of the Dead 2. Je ne peux donc que vous reporter d'abord vers le test très complet de Kilik à ce sujet pour vous rendre compte d'abord sur quelles bases repose le titre. Nous n'aborderons que très subrepticement la trame du jeu, son aspect graphique, technique pour mieux nous focaliser sur le Gameplay du schmilblick. TTOTD résulte d'un besoin évident de justifier la présence du clavier Dreamcast, outre les parties online à PSO ou autre jeu en ligne où la communication est nécessaire. Ici, le principe est simple mais diablement efficace : vous n'éliminez plus les zombies à coup de balles bien placées, non rien de tout ça, mais vous les rossez à l'aide de votre clavier. (A noter donc que vous ne franchirez même pas l'étape de la reconnaissance du VM si vous ne possédez pas l'outil adéquat). A l'écran, un petit cadre apparaît devant ces monstres infects. Il vous suffit donc de reproduire les caractères à l'écran allant de 3D à des phrases entières et complexes.

Avoir les boules

Si le titre de Sega s'inscrit dans un esprit lugubre et moribond, il n'en demeure pas moins emprunt d'une thématique terrorisante. La clé de voûte du soft est donc de vous mettre les chocottes en vous obligeant à taper le plus vite possible sous peine de voir vos petits macarons de vie fondre comme neige au soleil. La tension est donc parfaitement reproduite, les cafouillages sont nombreux et le rythme de l'aventure est calibré à merveille. Pas de doute à ce sujet, TTOTD vous fournira un moment de tension jouissif, canalisant vos sens en les torturant à sa guise.
Néanmoins, il faut concéder que The Typing n'est aussi "qu'une" vulgaire copie de The House 2. Il n'est donc en aucun cas surprenant pour les accrocs de la gâchette qui auraient passé des heures sur la borne ou dans leur salon, respectant ligne après ligne le scénario post-it de son homologue. Le recyclage bête et méchant transpire un peu trop, dommage.

Terreur drôle

Etonnement, les clés de TTOTD sont parfaitement bien huilées, vous prenant donc parfaitement au jeu, à l'aide il est vrai d'un concept fort novateur. On remarquera que les cinématiques ont été légèrement modifiées, ainsi, votre personnage et les autres "gentils" protagonistes à vos côtés ont subi un petit lifting des plus sympathiques. Accroché à leur dos, une Dreamcast est bien visible, reliée à un clavier disposé juste devant leur poitrine. Hilarant à prime abord, cet ajout dénote d'une absence totale de prise au sérieux très rafraîchissante. Dans ce même ordre d'idée, au fur et à mesure de l'aventure, les mots deviennent de plus en plus longs et de plus en plus complexes. Et il n'est pas rare de noter que certaines phrases sont entièrement inspirées par des dialogues fameux de séries Américaines à succès, tel Les Simpsons. Avis aux amateurs.
Parallèlement à cela, on retrouve un paquet considérable de jeux de mots, de vocabulaire grossier ou léger, de blagues et d'argot, vous prenant même parfois à parti, vous interrogeant, le tout malheureusement en anglais mais délirant à souhait. Sans commune mesure, The Typing s'auto-parodie avec une finesse et un humour aux oignons. Un drôle de concept assumé jusqu'au bout.

Les constats qui font mal aux dents

Si The Typing est un fac-similé de The House 2, il en emprunte bien évidemment la durée de vie dérisoire, l'intérêt immédiat mais difficilement renouvelable à moyen terme et la patte graphique, impressionnante?à l'époque. Elément aussi non négligeable, les joueurs pas vraiment habitués à taper à une vitesse ahurissante sur leur clavier QWERTY (le jeu n'est pas prévu pour nos claviers européens même s'il reste compatible) subiront toutes les peines du monde à suivre le rythme.

Au final, TTOFD est un immense bol d'air frais, stressant et drôle à la fois. Le concept niche est ici exploité à 100% sans aucune concession apparente, rendant de ce fait le titre unique en son genre, malheureusement terni par un copier coller trop grossier avec THOFD2. Une excellente initiative à méditer et à soutenir.