Test : Spawn : In the Demon's Hand (Dreamcast)

Le monde du jeu vidéo a toujours été un terrain assez favorable pour le monde des comics : quel meilleur moyen de faire connaître à un plus large public, des personnages comme Superman, Batman, Spider-Man, ou les X-Men, et ainsi faire gonfler les ventes des numéros par la suite ?

Depuis la création du jeu vidéo, on a eu énormément de titres avec des personnages des deux maisons d'éditions les plus connues au monde que sont Marvel Comics et DC Comics. Bon, c'est bien mais après ? On n'aurait droit qu'aux créations issues de ces deux maisons-là ?

Pas vraiment non, car parmi tous ces super-héros existant depuis plus de 60 ans, un nouveau personnage fera son entrée dans l'arène à partir de 1992, arrivera à s'imposer parmi tous les autres super-héros : je veux, bien entendu, parler de Spawn, créé par Todd McFarlane.

Chaque jour vers l'Enfer, nous descendons d'un pas

Qui est Spawn ? Il s'agit d'un anti-héros issu des Enfers (on parle de l'entité, pas de la personne qui porte la tenue) et dont l'histoire raconte celle d'un militaire noir américain du nom de Al Simmons qui s'est fait assassiner et qui a passé un pacte avec le Démon Malebolgia, pour revenir sur Terre voir sa femme, sous l'entité démoniaque Spawn, tout en remplissant les obligations requises lors du pacte.

Spawn a été adapté sur différents médias, en dehors des comics, que ce soit en films, en série animée mais aussi en jeu vidéo. Bien qu'il n'y ait pas eu beaucoup de jeux sortis dans l'ensemble, du côté de chez SEGA, on a eu droit à un unique opus, tout d'abord sur la borne d'arcade Naomi, puis porté sur Dreamcast en 2000 avec Spawn : In The Demon's Hands.

Spawn: In The Demon's Hands est un jeu de combat multi-joueurs en trois dimensions, développé par Capcom (développé et édité pour la version Arcade) et édité par Eidos Interactive pour la version Dreamcast. La première chose que l'on peut remarquer, c'est la superbe introduction avec une musique qui en rajoute pas mal sur le côté badass de l'univers ainsi que de son personnage principal.

Ensuite qu'est-ce qu'on a ? Un menu assez direct, avec le mode Arcade, le mode Tournoi, la Galerie et les options. Dans les modes Arcade et Tournoi, il nous est proposé de choisir le type de partie : une partie combat contre des Boss avec un seul personnage, ou bien avec un partenaire contrôlé par l'ordinateur, une partie en combat par équipe de deux, ou bien une partie du " Chacun pour soi ", le tout jusqu'à 4 joueurs.

Il est vrai que j'ai oublié de préciser s'il y avait une histoire à travers ces modes et pour faire simple : il n'y en a pas. Il n'y a pas d'histoire au cours de la partie mis à part casser des Boss de niveaux, avant d'affronter le démon Malebolgia (qui est une assez grosse blague, au final). Le jeu est juste l'occasion de pouvoir casser de l'ennemi et pas n'importe comment : de la manière la plus brutale qui soit, respectant ainsi l'ambiance de l'univers Spawn.

Toi qui entres ici, abandonne tout espoir

Ce que l'on peut constater, c'est que le jeu n'est pas moche dans l'ensemble : les personnages sont très bien modélisés jusqu'au moindre détail que ce soit pour Spawn, Violator, OverKill ou bien l'ange Tiffany par exemple. Les terrains sont bien modélisés, bien que la surface de certains de ces terrains soit assez faible, et aucun bug n'est à constater.

Lorsqu'un participant se fait couper la tête ou bien le corps en deux, on voit assez bien la mare de sang (vert, au passage et non rouge pour une question de censure) jaillir du corps du malheureux qui est passé de vie à trépas. Les objets qui apparaissent sur le terrain sont facilement identifiables que ce soit pour des armes secondaires ou pour des orbes de santé, d'amélioration de force, de résistance et de vitesse.

Que se passe t-il durant une partie ? C'est fort simple, avant de commencer, le jeu vous montre qui est le Boss que vous allez affronter. Il vous montre aussi la limite de temps (qu'il est possible de paramétrer depuis les options, de 30 secondes à 60 minutes, en plus d'autres paramètres que ce soit la difficulté, la pénalité de temps, le niveau de violence et compagnie). D'ici là, vous arrivez sur le terrain, vous voyez à quoi ressemble le Boss en question et c'est parti. Vous devez parcourir le terrain en liquidant quelques sous-fifres pour faire apparaître le Boss (c'est très rapide, 3 ou 4 sbires tués pour voir le Boss) et le liquider le plus rapidement possible.

Votre personnage possède une barre de vie mais ne possède pas de vies en stock : pour ainsi dire, il a des vies illimitées tant que le chrono le lui permet car lorsqu'il arrive à zéro, c'est le Game Over. Chaque fois que le personnage meurt, il a une pénalité de plusieurs secondes sur le chrono final, ce qui veut dire qu'il faut agir vite pour aller au niveau suivant.

Le jeu est plus ou moins difficile à certains moments, mais attendez-vous à mourir souvent pour recommencer en meilleure forme et avec l'inventaire complet. Il est possible de perdre son arme ou de la faire remplacer par une autre (toujours du secondaire comme des grenades par exemple) mais lors de votre nouvelle " résurrection ", vous retrouvez votre inventaire de base.

La jouabilité diffère suivant le personnage choisi : certains, comme Spawn, sont axés sur les armes à distance, d'autres jouent sur les armes blanches tandis que les plus gros personnages jouent sur la force brute (Vandalizer et OverKill). Il est possible de changer d'arme dans son inventaire, de sauter ou bien de remettre la caméra derrière soi pour ne pas être embêté durant le combat, si elle part dans un angle qui nous est défavorable. Une chose est sûre : tous les personnages répondent au doigt et à l'œil.

L'Enfer a son prix, lui aussi

Le jeu est en anglais : pas besoin d'être un expert pour comprendre ce qui est écrit, pour le peu qu'il y a. La bande-son est composée de musiques qui rappellent qu'on est là pour casser de l'ennemi et non prendre une tasse de thé. On entend aussi les personnages parler au début et lorsqu'ils reçoivent des coups mais sans plus.

Vous vous dites : okay, on tue nos adversaires et on finit une partie mais on gagne quoi ? Pour être honnête, pas grand chose car au niveau du casting, certains participants ne pourront être débloqués que sous certaines conditions (il faudra jouer avec tel ou tel perso, ou bien finir le jeu un certain nombre de fois sans utiliser de continues suite à la fin du chrono) et pour les débloquer, il faudra avoir beaucoup de patience.

Le casting est assez imposant (jusqu'à 36 personnages, certains pouvant être considérés comme des doublons) bien qu'il y ait une inégalité en termes de puissance (imaginez jouer un zombie ou un loup - présents dans le jeu, et affronter les différents Boss). La question de l'intérêt de la présence de certains peut se poser, mais avec du recul on se dit qu'il vaut mieux l'avoir, juste pour le plaisir d'être récompensé même si on ne les utilisera quasiment jamais.

En dehors des personnages à débloquer, il y a aussi des images à obtenir dans la galerie du jeu et qui peuvent être débloqués à partir du mode Tournoi, juste pour le personnage joué par l'humain et non l'ordinateur. Cette option reste très sympa mais son intérêt reste plus que limité.

L'Enfer même a ses lois

Alors la question qui se pose là, maintenant, c'est: le jeu vaut-il le coup ? Un fan de la licence Spawn y trouvera son compte pour peu qu'il se moque de l'histoire et qu'il soit là pour jouer, casser de l'adversaire que ce soit seul ou à plusieurs, et qu'il ait assez de motivation pour débloquer tous les persos. Les non-fans peuvent toujours y trouver leur compte pour des parties organisées à plusieurs en soirée par exemple, mais en dehors de ça, l'intérêt reste limité.

Le jeu peut être difficile, et il reste un très bon défouloir sans prise de tête. La bande-son est bonne, le jeu reste très correct d'un point de vue modélisation des personnages comme des décors, son casting est imposant et les quelques modes peuvent varier ne serait-ce qu'un peu le plaisir. Ce titre a, au moins, eu le mérite d'être le seul jeu de la licence à être sur une console SEGA.

Verdict

7

Points forts

  • Un jeu Spawn sur Dreamcast
  • Un pur défouloir
  • Les Boss à affronter
  • Pas moche graphiquement
  • Maniabilité très bonne
  • La Bande-son
  • Multi-joueurs
  • Un casting imposant...

Points faibles

  • ....Mais inégale
  • Intérêt limité
  • Pas de mode Histoire
  • Faut être motivé pour avoir tous les persos
  • S'adresse d'abord aux fans de Spawn
  • Le Boss Final
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Dreamcast 5.0 3

Commentaires

Rage, 11 mai 2018 - 9:01
Franchement rien à redire sur ce test :good::good: Merci beaucoup. Un jeu à avoir absolument mais qui souffle le chaud et le froid malheureusement. C'est beau mais ça manque de génie en somme !!!
Après Spawn......c'est assez variable quand on regarde bien les différents jeux sortis: celui-ci est celui qui est le plus "nerveux" de tous. Il y a eu un beat them all un peu "mou" mais qui avait une histoire.