Test : Quantum Gate (Saturn)

Mon dernier test Saturn parlait d'un jeu particulièrement... décevant pour rester poli, et afin de rééquilibrer la balance je souhaitais enchaîner sur quelque chose relevant le niveau.

Mais ayant la flemme de chercher dans mon placard, j'ai pris une galette un peu au hasard et comme on dit que le hasard fait bien les choses, j'ai voulu y croire et, petit spoil, cette expression est bidon, quel étonnement.

Alors je précise, on ne fait pas face au pire soft qui soit, mais ça reste très très moyen et surtout frustrant level 9000, vous allez comprendre plus tard.

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La terre ne tourne plus rond

2057, notre planète est sur le point d'atteindre un point de non-retour.
Encore cinq années et l’humanité se retrouvera dans une situation qui la conduira à l'extinction ainsi que toute autre forme de vie.
L'humain a mis à genoux son unique habitat, toutefois tout espoir n'est pas perdu : la planète AJ3905, quelque part ailleurs, possède des ressources pouvant permettre à notre chère Terre d'inverser la situation mais le temps presse comme vous l'avez compris.

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Nous faisons partie d'une expédition qui utilise une porte quantique pour s'y rendre (c'est bien pratique les trucs quantiques quand même :p) mais les choses ne sont pas si simples, son environnement est inhospitalier au possible et pire encore, les bestioles extraterrestres sur place ne sont pas hyper cool et n'entendent pas nous donner gentiment leurs biens pour en faire le nôtre, dommage pour elles.

Mais déjà que la situation n’est pas des plus simples, d'autres choses semblent se tramer en coulisses avec sans surprise de la politique mais surtout, de la religion.
Drew Griffin (notre personnage) va donc se rendre compte que cette mission regorge de mystères et c'est d'ailleurs un autre soldat qui va pousser Griffin en ce sens pour ensuite fourrer leur nez là où ils ne devraient peut-être pas,
Plus l'histoire avance et plus les interrogations se font nombreuses.

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Bien entendu tout est fictif, sauf le fait que notre planète arrive sur un point de non-retour, parce que dans son cas, l'espoir d'inverser la tendance est bien entendu de la science-fiction, mais loin de moi l’idée de plomber l'ambiance.

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Réalisé par Hyperbole Studios (on les connaît surtout pour le soft X-files sur Playstation), Quantum Gate reprend le style de déplacements précalculés comme du Manoir des Âmes Perdues par exemple, avec des séquences vidéo jouées par de vrais acteurs (c'est parfois surjoué mais loin d’être abominable).

Techniquement c'est assez moyen pour le genre avec une ambiance sonore globalement bonne.
La version originale anglaise n'est pas disponible et le tout est donc doublé en japonais.
Certaines voix sont bien connues comme celle du héros, interprété par Akio Ōtsuka que vous connaissez forcément pour puisque c'est lui derrière la voix de Koichi Adachi dans Yakuza Like a Dragon !

Et sinon, un peu partout on peut accéder à un terminal, le « Militerm ».
Avec lui on peut sauvegarder, écouter des musiques, lire des news de la terre, consulter des documents etc.

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Nous sommes principalement spectateur, seuls nos déplacements dans la base sont partiellement libres avec quelques choix dans nos réponses.
Pas d’éléments types Point & Click par exemple pour nous faire réfléchir, on doit juste suivre le chemin prédéfini, c'est le concept du « Virtual Cinema » comme indiqué sur la boite de toute façon.

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L'ambiance est très particulière, parfois on se retrouve avec des séquences d'images subliminales qui s’entremêlent, des souvenirs qui surgissent et s’incrustent dans une fenêtre sans vraiment crier gare, le tout saupoudré d'une grosse dose de secret, de conspiration et surtout de religion.

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Le plus haut gradé de la base fait plus penser à un gourou qu'autre chose entre sa tenue, son bureau avec des vitraux derrière ainsi que la musique qui l’accompagne.

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Ce soft a un côté bizarre voire un peu repoussant mais bien que ce soit contradictoire, cela nous donne envie malgré tout de connaître le fin mot de tout ce bazar.
Quantum Gate est sous-titré le « Prologue du Diable » et le souci est justement de n'avoir qu'un prologue.

Moins de deux heures pour en voir le bout (le refaire permet de voir d'autres scènes en faisant d'autres choix, on peut lui attribuer ça mais la finalité reste la même) et malheureusement, ce sera le seul et unique épisode sur la 32 bits (les 32 bits en fait, il existe sur Playstation) et du coup la suite ? Bah non, pas de suite, pas sur console en tout cas...
Et pourtant elle existe sur PC et Mac sous le titre de Vortex mais ça reste en travers de la gorge ce manque de considération pour les joueurs console de l’époque.

La version Saturn de Quantum Gate est sortie en 1995 (la version Playstation en 1997) et la suite, Vortex, elle, était déjà disponible en... 1994 (restée exclusive aux ordinateurs), il est donc totalement inacceptable d'avoir laissé les joueurs dans cette situation (c'est encore plus vrai en constatant la version Sony publiée deux ans après).

 

 

Un jeu au final étrange mais pas désagréable qui arrive à faire monter la sauce lors de son final mais qui du coup provoque une frustration énorme de ne pas pouvoir poursuivre sur console.
Il faut quand même relativiser ses qualités, ça se laisse jouer (enfin, « regarder » serait plus juste) mais l’intérêt global est très très léger et vous pouvez passer à côté sans aucun regret.

Connaissance du japonais : Obligatoire pour apprécier, vivement recommandé pour progresser

●2 blocs pour une sauvegarde unique
●Musique du générique de fin écoutable en lecture cd

Verdict

3

Points forts

  • Un scénario complexe
  • Une fin qui motive pour la suite...

Points faibles

  • ...qu'on n’aura jamais sur 32 bits...
  • Ça reste assez anecdotique quand même

Commentaires

Je trouve complètement improbable qu'il y ait une version japonaise de ce truc. Alors qu'il n'y a même pas de version occidentale ! Ils comptaient le vendre grâce à quoi ? Le côté exotique ?
Merci pour la découverte. Je ne connaissais pas le titre. Bon, je n'ai pas manqué grand chose visiblement...
merci pour le test