Test : My Hero (Master System)


My Hero
My Hero
Action

Souvent, des mauvais titres apparaissent dans le monde du jeu vidéo et qui n'ont que pour unique but que de traumatiser les joueurs.

Les joueurs (ou victimes, ça passe mieux) sont tellement marqués par ces mauvaises expériences, qu'ils en sont au point d'en faire un sujet tabou (le jeu dont on ne doit prononcer son nom) ou bien d'une histoire d'horreur à raconter lors des soirées entre amis, pour se faire peur.

Une légende raconte qu'il existe un peuple unique en son genre : un peuple qui n'aurait strictement peur de rien, qui serait capable de maîtriser et de vaincre les terreurs du monde vidéo-ludique sur n'importe quelle support. On raconte aussi qu'ils ont réussi à maîtriser une terreur vidéo-ludique du nom de My Hero sur Master System.

Laissez-moi vous raconter son histoire.

IL ETAIT UNE FOIS.

Avant de continuer dans la suite du test, il faut savoir que My Hero était à l'origine un jeu d'arcade. Développé par la société Coreland et sorti en 1985, il connaîtra qu'une seule adaptation sur console de salon avec la Master System en 1986 du côté de chez SEGA.

Il faut aussi noter qu'il y aura des diffèrences lors de l'adaptation sur la console de salon, que ce soit du point de vue scénaristique, des personnes et environnements.

C'est quoi l'histoire dans tout ça ? Elle est simple puisque vous incarnez un jeune homme dont on ne sait strictement rien sur lui, qui se balade avec une fille (sa petite amie) mais un gros punk décide de la kidnapper au nez de notre jeune homme (qui restera abasourdi durant le kidnapping). Pris de courage, notre héro devra traverser la ville en évitant tous les pièges mis par l'armée de punks qui sont déterminés à vous empècher d'arriver à leur Boss.

Mais une fois le gros punk vaincu, un maître ninja va apparaître et va kidnapper la fille pour aller dans son époque (le japon médiéval) avant de voir cette fois-ci, un extra-terrestre bleu (non ce n'est pas un schtroumph) qui fera la même chose dans son époque et dont notre héro recommencera de nouveau, avant que le gros punk du début n'intervienne pour voler la fille, comme le ninja et l'extra-terrestre bleu auparavant.

Je pense que la fille doit être issue d'une famille de riches pour qu'on décide de la kidnapper en permanence.

ça, c'est le scénario de la version Arcade. Pour celle de la Master System, ce sera juste le gros punk qui fera office de big boss du jeu ; les ninjas et extra-terrestres bleus en forme de singe ne seront pas présents.

C'EST PARTI.

Ce qui marque au premier coup d'oeil, c'est le visuel du jeu sur Master System : on voit comment pouvaient être les jeux vidéos au milieu des années 80. Quand on voit les jeux récents et qu'on fait My Hero, on se prends une sacrée baffe dans la figure.

Au moins, malgré la vieillesse du titre, on arrive toujours à distinguer les personnages malgré la petite taille des sprites, les décors restent bons dans l'ensemble (ne cherchez pas à voir de la vie dans le décor) et on a un magnifique fond vert durant tout le jeu.

Le fond vert de My Hero sur la console 8-bit reste encore un mystère actuellement.

Pour un jeu dans lequel, on doit frapper un peu partout et notamment les ennemis pour avancer, on ne pourra pas reprocher au personnage d'être à deux de tension. Au contraire, il répond parfaitement d'une manière générale, que ce soit pour le saut (qui fait coup de pied sauté), pour le coup de pied baissé ou pour le coup de poing (qui possède une portée pratiquement nulle, à signaler).

Heureusement que l'on a pas de soucis sur ce point-là, parce que la difficulté va se trouver au reste du jeu, c'est à dire, les ennemis qui feront tout leur possible pour vous arrêter une bonne fois pour toutes.

Vous trouverez des punks qui chargeront vers vous, feront des coups de pieds sautés, lanceront des bouteilles, des couteaux, des petites bombes. Et quand c'est pas eux, ce sont les chiens, les cochons, les grenouilles, les voitures télécommandées qui balancent des missiles, les mines sauteuses, les grosses bombes, les flammes qui montent au ciel et des rochers qui tombent, eux du ciel, en plus d'avoir un mix du genre des punks sur le dos des cochons, par exemple.

(Et un point que j'ai failli oublier : il est possible de jouer à deux mais cette option n'a jamais pu être testée jusqu'à maintenant.)

REND-MOI MA COPINE.

On pourrait presque penser que le couple formé dans le jeu est totalement maudit : non seulement la fille se fait enlever tout le temps, mais en plus son copain perd une vie à chaque fois qu'il se fait toucher (même un crachat de grenouille peut le mettre à terre, c'est vous dire).

Et c'est ce point-là qui va être à l'origine du traumatisme de beaucoup : le simple fait de mourir par n'importe quoi laissera place à de la frustration suivie de colère et que finir le premier niveau relèvera en soi, d'une prouesse.

Mais cette prouesse disparaîtra assez vite car scénaristiquement parlant, le jeu se termine avec un seul niveau qu'est la ville (en trois étapes : la ville, le parc puis à nouveau la ville, avant d'arriver à la plage pour le combat final). Si vous arrivez à atteindre le gros punk à la plage, vous aurez déjà accompli un sacré exploit et le plus facile sera devant vous car, en effet, une barre au dessus s'affichera, indiquant le nombre de fois que chacun des protagonistes aura touché à son adversaire.

Une fois la dizaine de coups atteints vers le gros punk, ce dernier se mettra à pleurer, la copine arrivera et le méchant pas beau la re-kidnappera de nouveau, avant que notre héros reparte faire un tour en ville.

Ce point est assez paradoxal puisque sur une partie simple, le jeu se veut tràs court avec un seul niveau (mais avec une sacrée difficulté vous empèchant de le terminer du premier coup comme ça), et qu'une fois le niveau terminé : on recommence de plus belle mais avec encore plus d'ennemis et d'obstacles (le jouet télécommandé qui balance des missiles ainsi que les rochers tombant du ciel, c'est lors du 3e passage).

My Hero possède une fin qui n'en est pas une et propose un éternel recommencement : idéal en tout cas pour le défi du scoring.

Mais tout ça, c'est rien comparé au point le plus important qu'est la bande-son avec des bruitages qui accusent beaucoup l'époque ainsi que sa musique principale qui se répète en boucle : la seule solution consistera à couper le sifflet au jeu, si vous ne voulez pas finir à l'asile (à moins que vous y soyez déjà).

LES VRAIS SAVENT.

En fin de compte, My Hero possède quelques petits points bien sympathiques comme sa maniabilité qui est excellente, une durée de vie infinie, idèale pour l'intérêt du scoring, mais dont sa grande difficulté ainsi que sa bande-son frustrera plus les joueurs qu'autre chose.

Idéal pour les tournois, il est un exemple comme quoi, un mauvais jeu peut être un excellent défi pour tester le niveau de courage (ou de folie suivant les cas) d'une part, mais aussi pour repérer les personnes issues du peuple sans peur, capable de surmonter les terreurs du monde vidéo-ludique.

Ces gens-là sont les vrais héros (et moi aussi, puisque descendant de ce peuple mythique sinon je vous aurais pas fait ce test écrit).

Verdict

4

Points forts

  • _Le personnage répond parfaitement.
  • _Idéal pour le scoring
  • _Durée de vie infinie.
  • _Possibilité de jouer à deux (même si jamais testé : l'option présente reste louable).

Points faibles

  • _Une difficulté élevée dès le départ.
  • _Une musique en boucle, pouvant traumatiser les plus fragiles.
  • _L'absurdité du scénario.
  • _Le fond vert moche comme pas permis.
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Master System 4.0 2

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