Test : Imabi Kisô (Playstation 3)


Imabi Kisô
Imabi Kisô
Aventure
La petite liaison entre Sega et ChunSoft est bénéfique pour les deux parties... pourquoi me direz vous ? L'un récupère l'édition de jeux ayant un public très fidèle et par conséquent, une grande base d'acheteurs potentiels de plus, cela permet aussi au Roi de l'Arcade d'avoir une image "gamer" aux yeux du public japonais. L'autre en restant sous la protection de l'un des plus gros éditeurs culte japonais, bénéficie de la distribution, l'édition et du marketing de ses produits. Au final, l'éditeur "Blue Blue Sky" et ChunSoft sont gagnants dans leur collaboration!
Outre les Shiren the Wanderer (ICI le test de la version DS), ChunSoft est un petit développeur japonais connu pour ses jeux "sound novel" depuis le fameux Machi sur Saturn de... Sega ;).

Imabi Kisô ou Imabi Kisou

Qu'est-ce qu'un jeu vidéo du type sound novel ? En fait, c'est un soft assez particulier en tout cas, certainement pour le public européen ! Le principe est très simple car on va suivre une histoire avec des images fixes (avec de temps en temps des animations), des caractères en japonais et parfois de courtes vidéos. Aussi, de temps en temps, il faudra choisir parmi les réponses possibles, souvent A, B ou C.

En effet, selon la réponse sélectionnée, l'histoire évolue différemment, ayant de nouvelles informations sur l'intrigue et bien sûr, de nouvelles vidéos. Ce Imabikisô ne change pas par rapport aux autres productions du même type du développeur et on aura droit à plusieurs fins possibles. Par exemple, la première et la troisème fois, j'ai fini dans ce qu'on pourrait appeller, "The House of the Dead", la deuxième fois en choisissant d'autres réponses un peu plus loin dans l'histoire et dans la quatrième tentative, carrément au délà de cette "The House of the Dead". Le "replay value" est clairement un des points essentiels dans ce genre de soft pour le peu que vous soyez intéressés par ce titre d'autant plus que l'ambiance est bien macabre du moins, pour ceux qui apprécient des ambiances bien lourdes et malsaines ;).

Du reste, on revient très facilement depuis le début de l'histoire (on peut aussi recommencer à partir d'un certain moment clé) en sélectionnant les autres réponses, en visionnant de nouvelles images et découvrir de nouveaux extraits vidéos comme j'ai cité plus haut...
Vous aurez compris, le premier jeu sur PS3 du créateur de Machi ne change pas la formule pour le plaisir de certains mais aussi, pour l'indifférence des autres car il faut le dire, Imabikisô s'adresse avant tout, à ceux qui aiment des exprériences vidéoludiques différentes... loin des FPS, RPG, jeux d'action, jeux de course, etc.
Oui, tout est en japonais (textes et dialogues) ce qui peut éventuellement rebuter certains, mais doit-on comprendre le japonais pour apprécier un soft ?!

The Room Of Living Dolls

Au centre d'attractions Joypolis de Sega au Japon, il ya une attraction créée par le créateur de la Lindbergh qui est carrément géniale et qui semble être la préquelle de titre de ChunSoft. Cela s'appelle The Room Of Living Dolls. A l'instar d'Euro Disney, on doit attendre son tour et le moment venu, on entre dans un tout petit hall avec un hôte de Sega Joypolis mettant de l'ambiance. Il ouvre la porte et là, on traverse un couloir sombre qui donne accès à un salon. Une fois assis autour d'une table avec un décor hum... malsain, des écouteurs sont mis à notre disposition afin d'écouter l'histoire. On assiste alors à un jeu de lumières, de bruits horrifiants, de cris bref, ça fait peur et c'est excellent. En revanche tout était en japonais, ceci étant dit, l'expérience en vaut la peine.

En ce qui concerne l'histoire du soft, apparemment des produits divers issus d'une plante, notamment le thé, des comprimés, donnent "des visions" macabres aux consommateurs, par ailleurs ces derniers possèdent des ongles noirs... C'est pourquoi en une semaine notre héros va vouloir découvrir ce qui ce passe, surtout il finira par découvrir l'origine du mal, pire encore : sa bien aimé y semble être liée...

Éteignez les lumières, fermez les portes... comme pour Condemned 2

Bien évidemment, vu que le titre de ChunSoft ne propose que des images et des textes en japonais ainsi que de très courtes scènes cinématiques, on ne peut pas vraiment évaluer les graphismes... pas de sprites encore moins de polygones. En revanche, les images sont souvent glauques, parfois avec un effet souillé, sombre, aux couleurs ternes en tout cas, cela donne au final une ambiance carrément malsaine, mélancolique très proche du film japonais "The Ring". De plus, on ne voit jamais en entier les visages des personnages, ce qui amplifie le côté malsain du soft. Sans aucun doute, dans l'obscurité juste avant de se coucher, cela met mal à l'aise le joueur, perso, j'adore.

Outre la partie visuelle, ChunSoft a fait du bon boulot du côté sonore surtout si on possède le son 5.1 avec des thèmes là aussi très glauques, mélancoliques néanmoins mélodieux sans oublier les sons ambiants (tonnerre, pluie, pas, son d'un téléphone portable qui vibre) mais aussi, les pleurs, les cris et encore plus flippant, les gémissements. Les dialogues sont plutôt crédibles avec les situations présentes à l'écran. Rien à dire, la bande son est excellente.

Chun Soft X Sega

Certes très peu de joueurs trouveront intérêt à ce genre de soft d'autant plus qu'il est intégralement en japonais, avec beaucoup de textes... on pourrait presque classifier Imabikisô comme étant un film intéractif. Cela dit, pas besoin de connaitre le japonais pour trouver du plaisir à jouer, avec les images et l'ambiance du soft, on peut comprendre plus ou moins ce qui se passe à l'écran ainsi que son histoire. Certainement, beaucoup de détails seront omis cependant, si cela ne dérange pas et que le genre "Sound Novel" est toléré alors oui, le joueur pourra passer un bon moment terrifiant car, si nous autres européens on a des frissons grâce à Sega Europe avec Condemned 2, nos amis japonais on eu clairement la trouille avec ce titre de Sega Japon.

Ajoutez 1 voire 2 points pour les japonisants et l'inverse pour les allergiques au japonais. Bref, Sega Japon semble vouloir continuer l'aventure avec ChunSoft puisqu'ils annoncent 428 sur Wii et ça nous fait plaisir de voir l'éditeur de Sonic entouré de développeurs japonais "charismatiques" !! Que ce soit Chun Soft, Treasure Software ou encore Platinum Games !

Verdict

6

Points forts

  • L'ambiance
  • Les mélodies
  • Le "replay value"...

Points faibles

  • Le japonais peut être contraignant pour le plaisir de jeu...

Commentaires

Slash, 01 nov 2008 - 1:36
bravo green bon test je pense qu'il en a fallu du courage ou bien le jap ne te posait pas trop de problème ??
bravo pour ce test d'un jeu tout en jap !!!! Il ne sera donc pas pour moi, mais merci pour cette découverte

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