Test : Deep Fear (Saturn)


Deep Fear
Deep Fear
Aventure
Le survival Horror, un terme utilisé pour qualifier un type de jeu démocratisé par le fameux Resident-Evil alors qu'inventé par Alone In The Dark, ce dernier jeta d'ailleurs les bases du genre, à savoir un jeu à la troisième personne, des acteurs modélisés en 3D dans un univers 2D infesté de créatures diaboliques et terrifiantes parsemé d'énigmes.
En 1996, Capcom édite donc le soft qui engendrera la fièvre Survival-Horror, Resident Evil, Sony présentant le potentiel mercantile du titre obtiendra une exclusivité temporaire privant la Saturn d'un portage jusqu'à l'année suivante.
En 1998 l'exclusivité temporaire deviendra définitive, obligeant les accrocs du premier épisode à se diriger vers la PlayStation pour jouer à Resident-Evil 2, afin d'atténuer les effets de cette habile manoeuvre, Sega et Overworks créeront ce qui est peut-être le meilleur représentant du genre sur Saturn : Deep-Fear.

Abysse :

Suite à la chute d'une capsule spatiale dans l'océan, un sous-marin, le Sea-Fox est envoyé sur une base sous-marine The Big Table, à son bord se trouve une équipe composée notamment de John Mayor un ancien Navy-Seal devenu secouriste, mais rapidement un étrange virus transforme les occupants de la base en mutants sanguinaires et assassins.
Le scénario digne d'une grande série B, sera suffisamment consistant pour tenir le joueur en haleine tout au long de l'aventure forte de deux CD-Rom.

C'est sur DreamCast ?

Non, c'est sur Saturn, mais les scènes cinématiques en images précalculées et non en 3D temps réel narrant l'histoire auraient très bien pu soulever ce genre d'interrogation tant elles sont de qualité, comme toutes celles composant le jeu d'ailleurs, en outre elles seront encore magnifiées via l'utilisation d'une carte vidéo MPEG. La réalisation du jeu reprend les codes graphiques établis par le titre de Capcom notamment, des décors figés (souvent des angles) en deux dimensions, et des personnages constitués de polygones.
Les différents environnements sont véritablement superbes et enfoncent ceux de Resident Evil, quand à la modélisation des différents personnages, elle est sans doute l'une des plus aboutie de la machine, l'ambiance sonore n'est pas en reste, Kenji Kawai nous livre ici une excellente copie qui renforce le sentiment général d'oppression, la démonstration globale du studio de développement démontre la qualité du hardware de la console, le jeu sera de surcroit le dernier édité par Sega en Europe sur la 32 bit à l'anneau.

R-E Like

La maniabilité du personnage est sensiblement la même que celle de Resident Evil, tout comme le gameplay en général, l'aventure forte de deux CDs tiendra le joueur en haleine un bon moment devant son tube cathodique (parce que derrière on voit pas), le personnage pourra au cours du jeu récupérer différentes armes et objets, rien que du classique donc mais le titre se démarque de son ainé grâce à son univers abyssal, en effet en lieu et place des zombies vous affronterez ici des mutants marins, qui ne vous laisseront pas souvent respirer tant l'action est soutenue, mais surtout les développeurs ont ajouté une sorte de gestion du niveau d'oxygène particulièrement intéressante, en effet les différents pièces en ont un seuil, à charge du joueur de convenablement le gérer, de plus certains affrontements pourront se dérouler en milieu aquatique, ce qui rompra la monotonie de ceux se déroulant dans la station, enfin sachez que le système de sauvegarde est lui aussi original, puisqu'il faudra trouver les pièces contenant des modules à oxygène à l'instar de RE et de ses machines à écrire.
L'ambiance générale du jeu est quant à elle oppressante et bien rendue grâce aux superbes musiques, vidéos et à la mise en scène des différentes apparitions des monstres qui n'hésiteront pas à vous surprendre pour vous faire sursauter sur votre fauteuil, un travail magnifique.

Peur Bleue ?

Deep Fear est sans doute le meilleur Survival Horror de la Saturn, s'inspirant de Resident Evil, il lui ressemble tout en s'en démarquant grâce à son univers technologique et sous-marin, sa réalisation est également supérieure à tous les niveaux et son scénario long et bien conçu, si vous ne le possédez pas encore, économisez et foncez afin de vous offrir la plus grande frayeur pixélisée de l'ère 32-bit.

Verdict

9

Points forts

  • Les vidéos
  • Les graphismes
  • Les musiques
  • L'aventure
  • L'ambiance

Points faibles

  • Peut-être un poil encore trop similaire à Resident Evil ?
Avis des joueurs :
Note moyenne Nb avis
Saturn 8.6 5

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