SEGA se sépare de Relic et licencie massivement en Europe

Dans la continuité des prévisions de restructuration au moment de l'annulation de Hyenas, SEGA Sammy vient d'annoncer la vente du studio canadien Relic Entertainment, ainsi que le licenciement de 240 personnes en Europe.

Relic avait déjà subi une vague de licenciements en mai 2023 : 121 employés avaient alors du quitter l'entreprise, soit à l'époque environ 40% de l'effectif total. Le studio, à qui on doit récemment Company of Heroes 3, et le développement d'Age of Empires IV pour le compte de Microsoft, n'avait jamais réussi à retrouver sous l'égide de SEGA le succès qu'il avait rencontré avant le rachat en 2013, notamment avec les série des Dawn of War. Il retrouve donc son indépendance, tout en assurant une continuité du support de leurs sorties récentes.

Dans le même temps, SEGA va licencier 240 employés de SEGA Europe, essentiellement dans les rangs de Creative Assembly, mais aussi chez SEGA HARDLight. Les autres studios britanniques, ou français, n'ont pas été évoqués à ce stade. Pour mémoire, en 2023, Creative Assembly comptait 880 employés, c'est donc un bon quart de l'effectif qui est licencié, un an seulement après l'ouverture d'un studio à Newcastle, et 4 ans après la nomination d'un nouveau COO qui lui, on n'en doute pas, réussira certainement à rebondir.

Jurgen Post, qui a été nommé récemment directeur de SEGA Europe, a déclaré que SEGA "travaille avec Relic sur cette transition, et leur souhaite le meilleur pour le futur." Il s'est également excusé "pour l'inquiétude et l'anxiété que cette nouvelle va provoquer, particulièrement pour ceux qui sont directement affectés", avant de sortir le discours habituel sur les "choix difficiles" qui ont du être faits, et sur le fait que ces changements sont nécessaires à la pérennité de leur activité, et au maintien des "meilleures expériences possibles pour les joueurs". Il s'est également excusé du fait que certaines personnes ont pu apprendre la nouvelle via les réseaux sociaux et la presse économique, du fait de "l'obligation légale de SEGA d'informer en premier lieu la Bourse de Tokyo".

Ces nouveaux licenciements s'ajoutent aux 8000 qui ont déjà touché l'industrie du jeu vidéo en 2024. A ce rythme, ce n'est qu'une question de semaines avant d'atteindre les 10 500 licenciements recensés sur l'ensemble de l'année 2023.

Sources : 
Games Industry
Communiqué de Sega Sammy

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